J'adooooore les aubergines, sous toutes leurs formes: en beignets, à la thaïe*, sous forme de baba ghanouje libanais ou de tian provencal, et surtout en gratin.

Malheureusement le temps me manque souvent et je trouve le gratin long et fastidieux à faire (faire dégorger les tranches d'aubergines, les rincer, les éponger, les frire... quel travail!). Enfin je trouvais. Parce qu'en fouinant sur le net, j'ai découvert qu'on pouvait faire autrement, et comme toujours j'ai adapté avec le contenu de mes placards.

Voici donc ma recette en 20 mn chrono, hors temps de cuisson.

- 2 ou 3 belle aubergines

- 1 pot de sauce tomate (par exemple au basilic, ou bolognaise sans la viande).

- de la bonne fêta

Préchauffez le four à 200°C.

Couper les aubergines en 2 dans le sens de la longueur, puis en tranches d'un peu moins d'1cm d'épaisseur. Les disposer sur des plaques allant au four, en un seule couche. (Il faut pratiquement une plaque par aubergine). Saler et verser un petit filet d'huile d'olive, enfourner pendant 20 à 30mn, jusqu'à ce qu'elles soient cuites.

Baisser le four à 180°C

Étaler 1 ou 2 cuillères à soupe de sauce tomate au fond du plat à gratin (c'est pour pas que ça colle), puis poser une couche d'aubergines (là on les superpose partiellement comme pour une tarte au pommes), la moitié de la sauce tomate, une deuxième couche d'aubergines, verser le reste de sauce tomate par dessus. Tasser. Émietter la fêta sur le dessus.

Enfourner une bonne demi-heure avant de servir.

Précisions:

Je n'ai pas de pots de sauce tomate toute faite, en général. Je n'ai que des boîtes de pulpe de tomate en dés, parfois du coulis. Selon le temps dont je dispose, soit je fais une vraie sauce avec des oignons et des herbes de Provence, soit je mélange ma pulpe de tomate ou mon coulis avec une ou deux grosses cuillères à soupe de pistou (j'en ai toujours dans mon frigo, c'est génial pour assaisonner plein de trucs).

La qualité de la fêta est primordiale pour le résultat final.

* Aubergines à la thaïe:  faire sauter les aubergines coupées en dés jusqu'à ce qu'elles soient cuites. En fin de cuisson, ajouter 2 ou 3 gousses d'aïl écrasées (jusqu'à 5 selon votre goût) et remuer à feu vif 1mn. Retirer les aubergines de la sauteuse, mettre 2cs sauce soja, 2cs de sucre, 2cs de vinaigre de xérés (ou balsamique), 1cs de porto, faire réduire (le sucre se dissous et caramélise, la sauce devient brillante), remettre les aubergines, bien mélanger et servir parsemé de coriandre fraîche.

Aujourd'hui journée tranquille, après un WE un peu éprouvant quand même. Camille a assez peu dormi la nuit à l'hôtel, et l'ai de rien, il y a 6 heures de routes à conduire au retour.

J'aurais bien aimé avoir plus de temps pour visiter Toronto. Je ne me rappelais de rien à part du campus et de la chambre de Laure, et puis d'avoir acheté du pain pita dans je ne sais quel marché. (Quand j'y pense, c'est incroyable le nombre de mes souvenirs qui se rapportent à la bouffe...). Enfin bref.

Comme activité de la journée, on s'est donc limitées à faire la cuisine. J'ai trouvé LA recette qui tue de muffins aux chocolat. J'ai fait une belle entorse à mes principes en utilisant du vrai beurre, du vrai lait et du sucre blanc (la farine, elle, c'était du kamut, je n'ai pas de farine blanche dans mes placards) et y'a pas à dire, ça change la donne. Seul bémol, les caissettes en papier se déforment, et les muffins se sont "rejoints" sur la plaque de cuisson, ils ont une forme bizarrement carrée.

Je pense que j'essaierai quand même de faire une version plus diététique un jour, je vous ferai part du résultat.

On s'est régalées, et en plus j'ai eu un deuxième motif de satisfaction. Les filles ne se sont pas contentées de lécher les ustensiles et les bols, elles ont même fait la vaisselle. Et de bonne grâce. Merci les chéries, ça donne envie de se gâter plus souvent.

Ou pas.

Flash-back : ce week-end j'ai préparé de la lemon curd, d'après une délicieuse recette que vous pourrez trouver ici. Un vrai régal, le premier pot est parti en deux jours, et voilà ce qu'il reste du deuxième 5 jours plus tard :

En même temps, ça ne se garde pas des siècles non plus (on se donne bonne conscience comme on peut ). J'en ai mangé sur des tartines, et mélangé à du yahourt (ça bat à plate couture tous les trucs au citron du commerce), moi qui n'avait plus approché un pot de lait fermenté depuis 15 ans. J'ai failli faire des scones ou des muffins anglais pour lui faire honneur, mais j'ai résisté à la tentation.

C'est une recette facile, avec des ingrédients simples : citron, oeufs, sucre et beurre. Là j'avais fait une mayo pour le homard, donc j'ai utilisé un blanc au lieu d'un des oeufs entiers, ça marche aussi. Par contre je n'avais plus cuisiné avec du sucre blanc et du vrai beurre depuis 2 ans, je pense.

J'ai donc décidé de rendre la recette plus diététique (mais pas moins calorique, entendons-nous bien) en remplaçant le sucre par du sucanat, et le beurre par de l'huile. Et j'ai donc tenté une "orange curd" , pensant que l'orange se marierait mieux à la saveur prononcée du sucre intégral. Ça a donné un mélange plus brun, la consistance était fidèle à l'originale, mais le goût, euh... trop sucré. Beaucoup trop. J'avais pourtant diminué les quantités de sucre (mais pas tant que ça, y'a un gros paquet qui est tombé d'un coup dans le saladier sur la fin) mais le parfum de mélasse domine tout le reste et "écrase" celui de l'orange. Pour un peu j'aurais pu rajouter de la cannelle, un soupçon de gingembre, badiane et girofle, et ça aurait fait une bonne "pain d'épice curd" .

La conclusion c'est que le sucre intégral, ça ne va pas dans toutes les recettes. Je n'ai pas dit mon dernier mot, je vais tenter d'autres substitutions, à commencer par du sirop d'agave. Affaire à suivre, donc...

Dimanche soir, nous étions invités à dîner chez la tante de Pat. Nous avons passé une très bonne soirée, et le repas était délicieux. Nous étions 5 adultes à table, et il y avait à manger pour 12 (au moins ) donc nous sommes repartis à notre grande joie avec des doggy bags.

Par contre, pour accompagner les fantastiques "pistou de noix" et "baba ghanouge de courgette" (il faut absolument que je récupère les recettes, j'en salive encore rien que d'y penser) je n'avais pas de pain libanais. Comme je n'étais pas très motivée pour ressortir après la visite de quartier du matin, j'ai pensé que ce serait moins fatigant et plus amusant de le faire moi-même.

J'ai donc trouvé une recette ici (en fait celle du commentaire 57) et j'ai attaqué à 16h pour le dîner. C'est que ça prend du temps, de faire du pain, libanais ou pas. Pétrir, laisser reposer, façonner des boules, laisser reposer, étaler, laisser reposer, et enfin cuire les galettes une par une à la poêle.

Le résultat n'était pas bluffant, mais honnête. Les galettes ont bien fait une bulle au milieu, ce qui nous a permis d'ouvrir le pain pour manger avec, par contre une des "parois" était un peu épaisse, je pense que je n'ai pas étalé la pâte assez finement. C'est aussi l'éternel problème de la farine complète au lieu de la farine blanche, la pâte est plus "lourde", je n'ai pas encore trouvé le moyen infaillible d'adapter les recettes que je trouve sur le net.

Sinon ici, ils font des "croustilles" avec le pain pita (ou libanais, ou naan, ou ...) c'est assez simple, et un bon moyen de solder vos restes de pain plat avant qu'il ne séche. Voilà ma version:

- badigeonner le pain d'huile d'olive et de za'atar (pour ceux qui n'en ont pas, prendre du thym et du gomasio)

- saupoudrer avec du parmesan rapé.

- passer le tout sous le grill. Attention ça va très vite, 2mn grand maximum.

- couper en quartiers dès la sortie du four, sinon ça devient trop craquant et ça part en miettes. La roulette à pizza est parfaite pour cette opération.

- déguster à l'apéro ou avec une salade. 

Le résultat devrait ressembler à la photo ci-contre, avec moins de "vert" (quoique, c'est selon votre goût) et un petit côté gratiné.

C'était le thème de mes nouvelles expériences culinaires de la semaine.

A force de regarder "masterchef" à la télé, c'est un peu l'épreuve de la boîte mystère tous les jours à la maison. Et puis j'aime bien improviser avec mes fonds de placards (surtout quand il pleut et que j'ai pas le courage de sortir faire les courses).

Donc lundi soir, j'ai fait une soupe très librement inspirée du Dahl indien.

Traduction : j'ai pas pris la peine d'ouvrir mon bouquin de cuisine, et j'ai fait au pif avec ce que j'avais, en l'occurrence :

- 1 échalote et 2 gousses d'ail hachées

- un bout de gingembre pelé et incisé

- 1 cuillère à café de coriandre moulue

- 1 pincée de noix de muscade

- 2 petites carottes (ou une grosse) coupées en petits dés

- 1 tasse de lentilles, 4 tasses d'eau et du sel.

D'abord on fait suer l'échalote et l'ail dans l'huile d'olive, puis on ajoute la carotte encore 1 ou 2 minutes, puis les épices encore 1 mn, puis les lentilles et l'eau. On sale pas trop, ça va réduire, on couvre et on laisse cuire jusqu'à ce que les lentilles partent en purée toutes seules. On retire le bout de gingembre avant de servir. Et on entend son chéri dire "Ah mais c'est dégueulasse", ça fait toujours plaisir . Certes, j'avais mis trop de muscade, mais j'ai bien aimé en fin de compte.

Bon ben du coup, on a pas tout dévoré et il m'en restait, donc le lendemain, je me suis servie de mon fond de soupe comme base pour faire des galettes végétariennes.

- 1 bol de soupe de lentilles ou de pois cassés, .. du moment que c'est pas trop liquide et que c'est des légumineuses*. On peut même utiliser en reste de hummus, par exemple.

- 1 tasse de flocons d'avoine. N'importe quelle céréale peut faire l'affaire, voire du pain rassis émietté, des patates (cuites) écrasées, ou au pire de la farine.

- 1 oeuf pour le liant

- du curry et du sel, selon vos goûts. Le cumin est très bien aussi, ou 2 grosses cuillères de pistou rouge. Ce qui vous plait en fait. C'est toute la beauté de ces galettes, on met ce qu'on veut dedans.

A ce stade, on peut ajouter du fromage, mais pas trop. Sinon ça fond à la cuisson, les galettes seront toutes molles et très difficiles à retourner.

Il faut laisser reposer le mélange au moins 10 mn, pour vérifier la consistance après que les céréales aient absorbé le liquide. Au besoin, rajouter un peu de liquide (eau, lait, ..) ou de farine. ça ne doit pas être trop épais (la cuillère ne tient pas dedans) ni trop liquide (pour ne pas couler en grosses flaques dans la poêle). Si ça fait des gros "splotchs" en retombant de la cuillère dans le bol, c'est parfait!

On fait chauffer une poêle (à crêpes, j'aime bien) avec un peu d'huile, on pose une grosse cuillère de pâte dedans, et on l'aplatit avec la spatule pour en faire une galette. On passe à la suivante. Je les cuis par 3 ou 4, et il me faut 2 à 3 fournées pour finir le bol. On cuit à feu moyen environ 3 à 5 mn de chaque côté.

Bon appétit!

* l'association légumineuse / céréales est importante pour assurer un bon équilibre de l'apport en protéïnes.