Je continue à être surprise par l'organisation des commerces ici. Ce matin nous étions dans un café au fond duquel il y a une agence bancaire. J'ai trouvé ça aussi étrange que le bureau de poste dans la pharmacie (et qui ne partage pas forcément les mêmes horaires d'ouverture que celle-ci).
C'est étonnant ici les pharmacies. On dirait des supérettes. Il y a de quoi faire des courses d'appoint pour à peu près tous les types de produits, sauf les fruits et légumes frais (avec un fort accent sur les cosmétiques et les compléments alimentaires). On y trouve même des CD et des tickets de bus. Enfin bref.
Au supermarché lui-même, j'ai encore connu un grand moment de solitude cet après-midi. J'avais commencé à prendre quelques repères, après des heures de lecture des emballages, et voilà que mes produits préférés ont disparu des rayons! La chasse aux trucs diététiquement corrects (= pas bourrés de conservateurs, de sulfates ou de nitrates, d'huile de palme et de sirop de glucose-fructose) est repartie. J'ai dû examiner 15 paquets de charcuteries diverses pour trouver du jambon avec seulement porc, set et poivre. J'ai renoncé au chocolat à pâtisser (mais pourquoi y a-t'il des substances laitières modifiées dans le chocolat noir ?). J'ai retraversé tous le magasin parce qu'il n'y avait plus de cheddar bio à l'endroit habituel mais le vieilli artisanal que j'ai trouvé à la place est très bon.
Au milieu de tout ça, une consolation, le rare truc à être (beaucoup) moins cher qu'en France : un homard déjà cuit à 15$. 
Pat nous l'a découpé avec art, j'ai fait une petite mayo maison (là aussi, il vaut mieux oublier la toute prête d'ici) et on s'est régalés.
C'est dur la vie d'expatrié-e.
