C'est le nom de la rubrique que tient Georges, le personnage imaginé par David Wilson dans cet excellent romain.
C'est drôle, c'est fin, je me régale à le lire (j'ai fait un pause dans le Silmarillion, du coup)
Morceaux choisis :
"Nous n'avons que deux grandes certitudes : nous nous trouvons sur un gros caillou qui tourne sur lui-même et fend l'espace à plus de cent mille km/h, et, un jour, notre corps mourra. Une nouvelle paire de chaussures nous aidera-t-elle en quoi que ce soit?"
"Ne jamais croire qu'une chose va être "le must". On a dit de l'ordinateur qu'il remplacerait le monde de l'écrit. Si c''était vrai, pourquoi existe-t-il tant de magazines sur l'informatique ?"
"-Donc, les téléphones mobiles seraient l'oeuvre du diable, la destruction de la pensée libre et de la patience humaine ?
- Non, ça, c'était la télécommande.
La mâchoire lui en est tombée. En réalité, j'étais moi-même assez surpris. Quand on se lance dans une conversation avec quelqu'un, on peut se surprendre à dire des choses qu'on ignorait penser avant de les avoir dites.
- La télécommande ? Tu me stupéfies. Quel danger représente-t-elle ?
- Eh bien, autrefois, pour changer de chaîne, il fallait se bouger les fesses, se lever et aller appuyer sur un bouton. La tendance humaine à l'inertie nous obligeait à avoir de la patience et à prendre le temps de regarder un programme pour juger de son intérêt.
- Et maintenant qu'on peut surfer sur les chaînes d'un petit coup de pouce...
- J'ai lu que les directeurs de chaîne considèrent qu'ils disposent de 90s pour capter et retenir l'attention du téléspectateur moyen. [...] pas étonnant que la totalité des émissions soient des foires d'empoigne tape-à-l'oeil [...] et que même les meilleurs nouveautés soient si trépidantes et tapageuses que la vie semble forcément terne par comparaison.
Zut, ça faisait rétrograde. A ne redire sous aucun prétexte."
